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Le Wushu - Définitions

Le Wushu - Définitions

Ethymologie :

Les arts martiaux chinois dont l'histoire est pourtant très ancienne, furent découverts par une grande partie du public occidental en 1972, après la diffusion de la série télévisée "Kung Fu", interprétée par David Carradine. Scénario à l'accent mystique et chevaleresque; un disciple de Shaolin, réfugie aux états unis, utilise les arts martiaux pour faire le bien autour de lui (etc...) On fit alors l'amalgame entre les arts martiaux chinois, une sagesse assez romanesque et le terme "Kung Fu" 功夫. Le terme 功夫 est ancien, il désigne "l'habileté". Cela s'étend, en réalité, à bien d'autres domaines que les arts martiaux. En chine, les arts martiaux nationaux sont appellés "Wushu" ou "Zhongguo Wushu" 中国武术 ; "Zhongguo" signifiant "la Chine" ou "chinois", et "Wushu" équivalent d' "arts martiaux", "arts militaires" ou encore "arts guerriers".

武 "wu" = martial, brave, vaillant.

术 "shu" = art, technique, methode, tactique.

Dans la Chine ancienne, le Wushu avait de nombreuses appellations : "Shoubo" 手搏 ("combat libre a main nues"), Wuyi 武艺 ("arts martiaux"), "Quanbang" 拳棒 ("boxe et baton"), "Quanjiao" 拳脚 ("boxe pieds poings"), "Xiangpu" 相扑 ("Sumo"), ou encore "Jiaoli" 角力 ("démonstration de force") ...

Aujourd'hui, on peut aussi entendre "Guoshu" 国术 ("art martial national") ou "Jiji" 技击 ("aptitude au combat"). Dans le folklore, on l'appelait "Bashi" 把式 ("spectacle de rue") car à une époque beaucoup de professeurs vivaient grâce à l'argent récolté dans des démonstration en public; ou encore "Caobiangua" 操扁挂 ("se battre de côté, de flanc") car c'est une particularité de nombreux styles de Wushu.

Quelques définitions :

Pour certains, le Wushu est considéré comme une gymnastique chinoise, comme l'ensemble des techniques de combat originaires de chine ou simplement comme un ancien héritage culturel. Ces définitions sont réductrices ou incomplètes. Le Wushu est sans nul doute un élément martial, sportif, artistique et culturel chinois. Il tend à pratiquer et cultiver, à la fois l'interne et l'externe*. Pour cela, il inclût l'enseignement de Taolu (enchaînements codifiés), du combat, ainsi que du Qi Gong (art énergétique). Il permet le développement des capacités de combat et le développement de la coordination (bras-jambes, interne-externe, corps-esprit, rapidité-lenteur, contraction-souplesse ...). Il a pour fonction d'améliorer les capacités physiques, d'entretenir la santé, de cultiver mais aussi de tempérer l'esprit. C'est enfin une discipline sportive qui peux être envisagée comme une pratique de loisir, de spectacle, de combat ou de compétition.

* Grossièrement, il s'agit ici de l'opposition entre un travail profond, peu visible, axé sur soi; et un travail physique, musculaire, très apparent. Interne et externe peuvent aussi s'envisager comme l'opposition d'un travail musculaire en aérobie et en anaérobie.

La pratique du Wushu : les Taolu

Ils consistent à enchaîner des techniques de combat à mains nues ou avec armes. Ces enchaînements incluent les concepts d'attaque et de défense, d'avance et de retrait, de dynamisme et d'immobilité, de rapidité et de lenteur ... Ils peuvent être pratiques à plusieurs comme dans le cas des combats synchronisés. Dans le Wushu traditionnel, ces enchaînements sont codifiés et généralement anciens. Dans le Wushu moderne, les pratiquants commencent par étudier des formes imposées. Ensuite, ils créent eux-mêmes leurs enchaînements.

La pratique du Wushu : le Combat

Bien que dans sa forme traditionnelle, il s'agisse d'un ancien art de guerre, plutôt voué à l'usage d'armes, le combat en Wushu se fait aujourd'hui principalement à mains nues. Il s'agit généralement d'une boxe pieds-poings pouvant contenir du travail de lutte, des saisies, des projections, des balayages et des clés. Différentes pratiques de compétition en découlent : le "Sanda" ou "Sanshou", la lutte chinoise ("Shuai Jiao") ... Il est a noter le développement récent de certaines formes de compétition avec armes ("Duan Bing" & "Chang Bing").

La pratique du Wushu : le Qi Gong

Dans la Chine ancienne, il était aussi appelé "Tu Na Shu" 吐纳法 ("exercices d'inspiration et d'expiration"), "Zhuo Can" 坐禅 (Qi Gong bouddhiste pratiqué en position assise), "Zhan Zhuan" 站功 (Qi Gong bouddhiste pratiqué en position debout), "Xing Gong" 行功 (Exercice dynamique ou Qi Gong actif), "Wo Gong" 卧功 (Qi Gong ou méditation en position allongée). Aujourd'hui on l'appelle "Qi Gong" 气功 ("pratique du Qi") ou Yang Shen Gong 养生功 ("préserver la santé" ou "nourrir sa vie"). L'idéogramme "Qi" 气, qui veut aussi dire respiration, a ici le sens d'énergie vitale.

Le Qi Gong peut être défini comme un exercice en mouvement, tendant à réguler ses pensées et sa respiration, pour nourrir le corps et entretenir la santé. Il permet d'améliorer son contrôle de l'esprit sur le corps et de renforcer ses potentialités. Dans le Wushu, il existe deux types de Qi Gong. Le premier appelé "Qi Gong dur" est une pratique axée sur l'amélioration des aptitudes de combat. Le deuxième, "Qi Gong souple" est une pratique de santé. Il est composé d'exercices en position statique ou dynamique.

Les Armes du Wushu :

On trouve une grande diversité d'armes; certaines d'origines militaires, d'autres agraires, d'autres encore sont des objets tout à fait ordinaires, utilisés dans la pratique de certains styles. Toutefois le bâton et le sabre restent les plus communes. C'était les armes populaires, et leur pratique fut très vulgarisée. L'épée et la lance qui sont aussi deux armes très courantes, appartenaient plutôt à la noblesse, et leur pratique était considérée comme plus subtile.

Les différents styles :

Le Wushu est un terme général qui rassemble toute la gamme des arts martiaux chinois. A la différence des arts martiaux japonais comme le Karaté, l’Aïkido, le Kendo ou le Judo; les arts martiaux chinois ne sont connus que sous une seule désignation, très générique, à l'étranger. En réalité, il existe des centaines de styles de Wushu. Certains d'entre eux ne peuvent être différencié que par des pratiquants avertis, mais d'autres n'ont strictement rien en commun. Parmi cette quantité d'arts martiaux, certains sont sortis du lot. Ainsi, le Tai Chi ("Tai Ji Quan") est particulièrement plébiscité en Europe aujourd'hui. Le "Shaolin Quan", boxe des fameux moines du temple de Shaolin, est aussi, particulièrement célèbre.

Classification des styles :

- Boxe Interne et Externe :

Les termes de boxe "Externe" et "Interne" apparurent au cours de la transition Ming - Qing (1644-1661), dans l'épitaphe au maître Wang Zheng Nan. Ce texte fut écrit par Huang Zhongyue. Ce qu'il appela alors le style interne ne désignait qu’une seule boxe dont les concepts divergeaient radicalement de la boxe de Shaolin. A cette époque, la réputation de Shaolin était très établie, et de cette opposition naquirent les termes de boxe Waijia 外家 (externe) et Neijia 内家 (interne). Ce n'est qu'à partir de la fondation de la République chinoise (1912) que l'expression "Externe" fut employée pour désigner les styles principalement orientés vers l’attaque et « bénéfiques » pour les articulations. L'expression "Interne" désigna quant à elle les styles orientés vers la défense et issus des techniques de thérapie Daoyin. Par la suite, les boxes Taiji, Xingyi et Bagua, très célèbres de nos jours, furent incluses dans la catégorie Neijia 内家.

Aujourd'hui, pour les plus cartésiens d'entre nous, l'interne est un ensemble de processus physiques permettant l'application d'une force par un travail musculaire en aérobie, privilégiant au maximum la décontraction physique et une respiration ample et régulière.

- Boxe Longue et Courte :

Il existe une distinction principale faite entre les boxes longues et courtes ; on parle de Chang Quan 长拳 (长 Chang = long, 拳 Quan = poing / boxes) et Duan Quan (短 Duan = court). Cette longueur exprime l’amplitude des techniques et l’engagement du corps. Un coup de poing donné en Chang Quan se fait avec une rotation et un engagement des hanches et des épaules très important, ce qui entraine une plus grande portée des frappes, mais une rapidité réduite et une grande ouverture. Ces boxes comportent un grand nombre de techniques de jambes dont certains coups de pieds très acrobatiques. Les pas y sont généralement légers et les déplacements rapides. Les boxes courtes, quand à elles, utilisent un engagement d’épaules restreint, ce qui permet des enchainements de poings rapides et souvent l’utilisation simultanées des deux bras, l’un servant à attaquer tandis que l’autre défend. La portée de ces techniques est bien plus courte. Le corps est beaucoup moins ouvert. Les pas sont particulièrement lourds, les jambes comme enracinées dans le sol. Ces styles ne comportent que très peu de techniques de jambes, les quelques coups de pieds ne dépassant généralement pas la hauteur du genoux, mais en Wushu moderne, pour des besoins liés à la compétition, les coups de pieds sautés sont beaucoup plus présents. D'un point de vue du travail interne, ces boxes ont aussi un certain nombre de distinctions, mais nous reviendrons sur cet aspect dans des articles spécifiques. Il est aussi à noter que ces différences se répercutent dans la pratique des armes.

- Boxe du Sud et du Nord :

La chine étant traditionnellement divisée par les frontières naturelles que sont le fleuve Huang He 黄河 et la montagne Qing Lin 秦岭; on distingue les styles pratiqués au nord et au sud de ceux-ci. On appelera les styles du nord Bei Quan 北拳 (北 Bei = Nord), et ceux du sud Nan Quan 南拳 (南Nan = Sud). Cela n’aurait de raison d’être sans les corrélations quasi parfaites existant d’un côté entre Bei Quan et Chang Quan, puis de l’autre entre Nan Quan et Duan Quan. Pour la petite histoire, les chinois racontent que les armées ayant envahit la Chine par le Nord, utilisaient des chevaux. Ceci aurait favorisé les systèmes martiaux ayant des techniques de forte amplitude dans ces régions, tandis que dans le Sud les armées se composant majoritairement de fantassins, ce qui poussait à l’utilisation de techniques de combat rapproché.

F.Destrem / Yang Xiao Yuen / C.Garrido